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3 octobre 2008 5 03 /10 /octobre /2008 11:39


Il disait qu’elle ressemblait à une petite virgule.

Elle s’appelait femme-enfant-garçon-mère, 
Menait sa vie sans appui
Se méfiait des amours gris.

Et si elle laissait encore batifoler sa jupe,
Elle serrait toujours un foulard à sa nuque,
Croisait définitivement les bras sur son être
Pour pas qu’on attente à sa petite misère.

Fallait plus dire aimer
Fallait plus s’attacher,
Fallait garder l’âme et pas pleurer.

La ligne au poing elle l’attendait
Sur la dernière bataille du lit défait,
Quand son regard l’emmenait au bout de la phrase
Au dernier point à la ligne de sa vie de femme.

Ils se sont serré les yeux;
Il est reparti à sa famille,
Elle est restée femme-enfant-garçon-mère, île,
Tambour tendu, pas très heureux .

Noirs et gris les yeux
Croisées multimillionnaires de solitudes.

Il disait qu’elle ressemblait à une petite virgule.

Ut le 02/10/2008 

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commentaires

B
je ne sais combien de fois j'ai lu ce texte, sans jamais le "commenter". Ce texte m'attire, me parle, mais je ne sais moi quoi lui répondre. Ce n'est pas toujours facile de laisser des mots en écho. <br /> Je ne tenais juste à te dire que ces mots-ci résonne en moi<br /> tendresse
U
<br /> Non ce n'est pas facile; quelques fois j'ai même l'impression de vulgariser une merveille, avec mes coms!<br /> Serais tu une petite virgule? En tout cas sur les planches, oui, peut-être :)<br /> Baisers de bulle à Bulle.<br /> <br /> <br />
L
le point final est le trou dans le papier quand la main ne se relève plus. La mienne a du ressort et je jongle avec la ponctuation, je suis le clown.
L
C'était une façon à moi de répondre à ta question, pourquoi l'envolée puis la fuite dans mes textes
U
<br /> A lire ton dernier texte, la pause est finie, même le point virgule est dépassé; ta vie doit rejaillir, sinon tu vas devoir poser le point final.<br /> Je t'embrasse fort.<br /> <br /> <br />
L
Ce soir je suis le poing final pense cette femme et non la virgule qui effleure comme le vent qui pousse le cheveux, ce soir je suis le bleu du ciel sur le visage alors qu'il est si beau en levant les yeux, ce soir il n'y a plus de poings d'interrogation ni de poings de suspension, c'est le point.
U
<br /> <br /> Wha! j'adore! Oui, elle peut tout à fait penser comme ça! :)<br /> Baiser mon Lutin divinatoire....<br /> <br /> <br /> <br />
R
Wouah, superbe texte, ça te cogne à la tête une telle virgule, une vie de femme un peu perdue, un chemin qui s'arrête ne sachant pas quelle direction prendre, en tout cas j'adore ta photo, j'aime bien cet effet de lumière.<br /> Bisous

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donner l'encre ou les couleurs de sa symphonie à une note.
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