Tombée hier soir sur un morceau de "Portés disparus"... d'où le Jack Malone ci-dessous... une fenêtre parmis d'autres...
Ce fut quand tout d’un coup la porte à rien, celle qu’on n’imagine pas dans la vraie vie, claqua sur l’absence de tout ce qu’il avait construit, que Jack ne put plus se retourner.
Ca n’avait fait qu’un bruit de mots, et il s’était retrouvé dans le vide.
Il avait beau réfléchir de toute sa volonté, avec toute sa conscience aigüe, aucune réponse n‘arrivait plus; il avait beau cogner comme un fou dans le noir, il n’y avait aucun écho. Pas même un soubresaut d’air.
… Mais aussi comment prévoir et anticiper quand jour après nuit le présent s’accroche et fait croire que rien n’existe pas?
Il n’y avait plus que Jack et son désarroi, et sa peur d’être coincé là à jamais, debout avec plus aucune lumière pour s’orienter ou éclairer l’instant.
Une simple suite de mots imprévisibles l’avait gommé, détruit, fracassé aux pieds de sa propre existence. Jack n’avait plus ni essence ni mort; il était enfermé dans du vide…. Vie absorbée.
Jack venait de se cogner méchamment sur rien.
Et le froid lui épluchait consciencieusement l’âme.
Ut le 27/01/2009