Si dieu existait; tu sais, celui à qui on met une majuscule; celui qui fait courber les têtes sous le poids de nos humaines limites; celui qui nous sauveraient tous de la mort…. parce que la mort serait une rédemption…..
Une rédemption de quoi? Des perversités sans fin de Sa Majesté?
Si nous avions été « créés » à son image …
Alors il serait un monstre d’égoïsme; un poignard infini recouvert de mal; une tempête perpétuelle sur l’univers, un ricanement monstrueux qui s’amuserait à ravager et à détruire.
Parce qu’il nous aurait fait si complexes mais si faibles.
Parce qu’il refuse de nous donner les clés d’amours.
Parce qu’il nous aide à détruire la compassion, l’aspiration au bonheur,
Parce qu’il nous trompe et nous leurre en n’éclairant que les mauvaises réponses, en étouffant la bonté des hommes.
…Parce que la vie n’est qu’un temps à larmes et à ténèbres, aiguisé par la perception infime de ce que l’heureux pourrait-être: une feuille d’or brun d’automne; la chrysalide de neige l‘hiver; le chant sauvage d’un soleil qui saigne au soir sur l’eau en feu; l’abandon bienheureux d’un instant……..
Parce qu’il enfouit toutes les créations humaines sous la bâche trop lourde et inamovible de ses propres horreurs.
Tous les soirs je priais Dieu, et le remerciais de ce jour, et l’implorais d’aider tous les êtres en souffrance; en souffrance par notre faute!
Mais pourquoi l’homme serait-il coupable de ses limites, si celles-ci sont crées par une toute puissance inaccessible et qui nous défend l‘accès à l'infiniment bon?
Trop de souffrance écarquille enfin les yeux et l’âme.
Trop de souffrance appelle enfin le bonheur avec une telle force, une telle volonté, un tel pouvoir…. que celui qu’on prêtait à dieu se gomme enfin! Et nous laisse libres de choisir et de vivre… Enfin!
En toute conscience de nos dualités: la perception exacte de nos pouvoirs et de nos failles; armés, enfin, de notre propre rédemption. Ici et maintenant…pas dans le conte de fées bien trop pratique d’un paradis d‘après mort…. D’après vie!….
Ut le 23/04/2009