Là où j’habite, le chant du monde commence toujours comme ça:
D’abord tout est immobile.
On ne sait jamais quand
Mais d’un coup; d’aile; d’un immense cri en forme de faille,
une mouette écaille l’air.
Et la nuit endormie s’effondre dans la mer
se noie par pans entiers
sans bruit.
Et ses étoiles coulent par terre
s‘éteignent.
Tout est gris.
Le temps est décédé.
Alors des millions de cigales se précipitent, rampent à toute vitesse, enferment une étoile sous chaqu’une des veines de leurs ailes, courent, courent, à l'arbre, au poteau voisin..
Monsieur soleil remue; poussé hors de l’eau par la nuit écroulée, brisée; qui saigne.
Il gronde, se retourne, réveille le temps.
Soleil énorme et plaqué d’or; prince des vies humaines.
Alors,
les cigales frottent leurs étoiles,
Et chantent la symlphonie de feu
la nuit en plein été.
Ut le 06/09/2009