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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 10:09

Furieuse envie de vous faire partager ce poème que j'ai trouvé à ma petite poste, pour le Printemps des poètes.

Au dos du poème il est indiqué que Vénus Khoury-Ghata est née au Liban en 1937 ; qu'elle vit à présent à Paris et qu'elle a publié une vingtaine de romans et autant de recueils poétiques.

Alors je vous offre celui-là pour ceux qui comme moi ne la connaissaient pas :

 

Dans le village des mères

Les journées tiennent dans un seau d'eau

Les puits réservés aux morts qui éclaboussent les murs de leur silence de suie

 

Fatiguées d'essorer un temps humide

Les femmes s'adossent à l'air

S'adossent aux arbres entravés où les abeilles font leur miel entre résine et sueur

 

Les femmes du village des mères partagent leur fatigue

avec les vents charpentiers

Elles redressent les maisons renversées par les enfants maladroits

Quatre hivers en un répètent-elles en direction des quatre points cardinaux

 

Un temps à ne pas mettre une maison dehors

Seuls les chemins sont libres d'aller là où ils veulent.

 

Vénus Khoury-Ghata.

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commentaires

S
<br /> <br /> Splendide Ut, merci pour cette lecture partagée. Banalité de dire qu'ici transpire en quelques strophes la condition des femmes d'Afrique ou d'ailleurs, toutes celles sans lesquelles je jour<br /> serait encore plus "à jeter dehors".<br /> <br /> <br /> Je n'oublie pas les bonnes adresses même si je m'y rends peu ! Bises.<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> <br /> Les mères savent dire et ne disent qu'entre elles<br /> Les mères savent vivre et ne vivent que pour nous<br /> <br /> <br /> <br /> Sombre et éblouissant, merci. <br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> <br /> Oh, c'est un poème vraiment plaisant, remuant et frais et joueur comme une brise de printemps<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> <br /> tu as raison de nous faire partager cette magnifique poésie témoignage d'un peuple fier que al guzerre n'a pas épargné.Qui sait la souffrance des mères.<br /> <br /> <br /> Bien amicalement<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> <br /> Un très beau poeme, une Femme parle des Femmes .<br /> <br /> <br /> merci amie.<br /> <br /> <br /> gros bi<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />

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  •  Elle est comme la note, volatile et grave. Elle écrit comme elle peint: pour oublier de se souvenir, et donner en partage; participer à l'ouvrage. 
donner l'encre ou les couleurs de sa symphonie à une note.
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