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20 juillet 2008 7 20 /07 /juillet /2008 08:41
J'ai quelque chose à dire à mon père,
Mon géniteur à lunettes,
Un rire sous le bras
Sa calvitie sous la casquette
Des silences en veux tu en voilà
Des couleurs plein la tête.

Ce fut bien souvent:
"Silence les enfants!"
Absence de nous, mais obéissance
A sa Femme à Lui
A l'Amour de sa vie.


Fessées quelques fois,
Blagues des vacances
Libres et insouciantes
Avec sur la nuit un peu d'espace roi,
Et quelques pièces pour les fêtes d'autrefois.
Jardin vert sombre aux montagnes d'acier
Babingtons endiablés
Rires effilochés
Taons claqués
Derrière l'odeur des herbes fauchées.

Pas beaucoup rencontré
Ce petit homme de coeur
Dont j'ai encore en mémoire l'odeur
De matins ensommeillés.

Quand on se croisait de temps en temps
Sur un rendez-vous charmant
Dans un petit restaurant de Paris,
Il savait construire sur l'appris.
Et pour garder la distance
D'un père avec sa fille,
Nous dialoguions en langue de Shakespeare...
Mais il me souriait que je lui étais jolie.

N'a pas souvent dit
Au delà des sermons
Sur les bêtises de ma vie
Qui il était, au fond.

L'ai pas vu pleurer.
Un seul jour entendu gronder
Sa Femme à Lui
La Femme de sa vie.

Il a bâti, il a construit
Toute une vie de sueurs
Du matin jusqu'au soir en labeur.
Six ou sept langues a appris
Connaît tout sur tout.
Passe enfin les ans du bout du bout
Avec son pinceau, son chiffon, en toiles de Paradis.

Mon papa j'ai grandi, j'ai vieilli
Beaucoup trop loin de ton charme,
Mais il faut dire à notre décharge
Que Madame ma Mère t'a beaucoup envahi!

Présence en absences
Ressemblance étonnante
Avec le travail des transparences
De tes pinceaux sur les toiles,
Debout au chevalet
La tête aux étoiles

En renaissance.

Ut le 20/07/2008

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14 juillet 2008 1 14 /07 /juillet /2008 13:00
Eternité close.

A l'orée de la nuit des temps
le silence s'est enveloppé de puissance,
a balbutié un frisson à la vie.

Il a ouvert la main du ciel,
multiplié les soupirs,
allumé des astres à l'ombre,
enflammé un soleil.

Au seuil des devenirs il a pelé l'orange en berceau pour nos naissances,
dévallé l'eau, sugi les montagnes, ciré les traits rieurs des oiseaux sur l'air.

Le silence s'est arrêté; a posé sa transparence sur une aube en sursis.

Un jour a rougi sur la respiration de l'eau.
Un silence a sué, perle de pluie sur larmes encore enfouies,
à l'envolée des envies à venir.

Le silence a froissé le ciel, chiffonné le soleil,
moutonné la mer, engouffré le vent.
L'humanité s'est levée sur un cri.
Le silence s'est durci.
Sur l'absence il a fui.

Ut le 14/07/2008

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6 juillet 2008 7 06 /07 /juillet /2008 05:58

Je n'ai pas souvenir qu'enfant elle ait posé son coeur sur le mien;
inscrit à mon âme l'amour caché sous la lame,
sous l'éclat translucide de l'eau de ses yeux.

Dans les miroirs de ma vie court encore d'elle l'onde tremblée
de sa beauté surnaturelle
de femme irréelle, de fée intouchable.

Aujourd'hui je vais rencontrer la fée en grand âge.
Aujourd'hui je vais respirer sa peau aux parfums cascades de tant de souvenirs noyés.
Mon Dieu que vais-je lui dire, à la femme de ma vie, à mon ventre, à ma Mère?

Et je tremble de n'être pour elle encore
que le petit noyau noir d'une fille qu'elle a désiré garçon.


Ut le 06/07/2008
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5 juillet 2008 6 05 /07 /juillet /2008 12:52

                                       Le jour de ses quinze ans
                                       Un garçon bien plus grand
                                       Lui a dit dans un sourire
                                       Sa peau si pulpeuse.
                                       Le mot elle a compris,
                                       Mais pas ce qu'il voulait dire.....
                                       Ses parents le lui ont conté,
                                       Quand de retour ils ont vu le lit souillé.

                                                     Ut le 05/07/2008

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30 juin 2008 1 30 /06 /juin /2008 13:31

Et voilà qu’aujourd’hui il manque un arbre au Paradis.
Un arbre de feuilles ou d’épines, peu importe.
Un ami du vent qui d’une caresse de murmure odorant lui ferait ruisseler l’eau claire au creux de son intime, cœur rabougri.
Elle n’existe qu’en absence sur l’oubli.
Aucun geste n’appelle. Aucun mot ne rit.
Elle promène son propre désert, traîne d’éclaboussures meurtries de soleil en tombeaux de nuits, sans espaces, sans que même l’air se pousse et lui fasse une place où poser sa vie.
Tache incolore perdue sur les détritus de sa vie.
… Et voilà qu’aujourd’hui il lui manque un arbre de Paradis.


Ut le 30/06/2008

 

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19 juin 2008 4 19 /06 /juin /2008 12:24

Petit malaise d’un petit jour

Un être-passion. Un grand détour dans la tête.
Où va-t-elle?

Ils sont tous là, et son existence ne se mêle à aucun.
Elle n’est pas de la même famille.
Elle se cogne chaque fois que qu’elle rencontre un regard.
Pourquoi rien ne se démêle? Pourquoi tout se décide à sa place?

Son univers est bâti de malaises ou de flocons de bonheurs à fondre.

Qu’est ce qu’elle va en faire? Qu’est ce que qu’elle va leur dire?
Elle a tellement besoin que leurs désirs s’emmêlent de ses envies!

Tu la sens, elle te sent. Pas de questions.
Tu as ramassé un petit coin, un tout petit coin de bonheur; tu le poses dans la case « souvenirs » et tu laisses ta tête de côté.
Elle a peur de ton petit coin de bonheur, parce que ce n’est qu’un p’tit coin.
Elle veut tout vivre, Bon Dieu, pas rien que des p’tits coins!
Et tu souris, tu bouges, tu bosses… t’es à l’aise.
Ni passion ni véritable amour, juste un jeu des sens, quoi.

Elle ne sait pas.
Elle vous hait et vous adore.

Oui, tu t’en fiches; tu ne comprends pas trop: ça t’obligerait à rouvrir des cases bien hermétiques qui te sauteraient à la figure comme le mauvais génie.

Elle a juste un garde-fou pour quand ça risque de faire mourir.

Baisers mes amours, et que Dieu prenne pitié de vous, car je n’en ai pas.

  Ut le 19/06/2008
 

 

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7 juin 2008 6 07 /06 /juin /2008 11:29

La sueur accompagne le crissement feutré des peaux de phoque sur la neige encore endormie du petit matin.
Au sommet une dalle.
Ils boivent et rient et soufflent leur effort avec l’aube rouge qui leur fait des visages hallucinés.
On déshabille les skis et la descente commence, dans l’or et blanc. Une glisse de soie inaudible. Chaque particule de neige est un atome d’air.
Mon corps découvre l‘union. La nature me fait l’amour sous sa couette au-delà des autres, au-delà de l’existence, dans l’immatériel pur du bonheur des sens de la gamine de 14 ans que je suis. Là, et pour l’éternité.


Ut le 07/06/2008

 

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  •  Elle est comme la note, volatile et grave. Elle écrit comme elle peint: pour oublier de se souvenir, et donner en partage; participer à l'ouvrage. 
donner l'encre ou les couleurs de sa symphonie à une note.
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