8 octobre 2008
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Imagine une fissure de pluie qui dégringole des soleils pas encore éteints.
Imagine une fine brume translucide par dessus.
Une échancrure de ciel passant de l’or au gris.
C’est comme si Dieu descendait dire bonjour.
C’est comme si une main humide prenait ton corps pour l’imbiber d’air.
C’est un grand chant en sourdine qui tient ton âme et la libère, haut, haut sur un reste de bleu.
Quand tu pleures dans ta nuit.
Quand solitude t’engourdit.
Quand faim ou froid figent le présent sur plus aucun futur…
Juste une fissure de ciel peut suffire, si tu lèves le regard,
si tu vois les couleurs, si tu sais respirer la musique d’air.
Imagine cette fourrure à te couvrir comme une armure…
Non, n’imagine pas: couvre toi.
Ut le 08/10/2008