Poser mon sac; poser mon ventre; Septembre, un jour de crique et de vent:
La mer zozote à peine son bord, sans même un brouillon d’écume; mouvement silence, trembloté, à ridules d’argent.
Sur les cailloux de la plage déserte: un grillon; et un tourne-soleil.
Le grillon harcèle le vent de ses deux notes précipitées, de ses monotones griffes d’air.
Le tourne-soleil s’en donne à cœur joie, et son chant de papier froissé dépêche le vent.
Un chasseur d’eau glisse, noir et feutré, puis disparaît dessous l’eau; au vert de la mer.
Un sous-marin fait le gros dos, déforme le trait pointu du loin.
Sur la falaise, des vagues de pins déplacent le bleu du ciel.
Mon corps s’effiloche… tout ce vent ne retient rien…
Alors, entrer dans l’eau frileuse;
se rejoindre.
Ut le 14/09/2009