C'est l'heure abtrutie de l'été.
L'heure où sous le parasol de la plage il fait si chaud que la mer frissonne les peaux brûlantes.
L'heure où dans les maisons d'ombre et de filets d'airs entre deux portes ou deux fenêtres, on pourrait entendre le chien lécher sa patte d'ennui.
Les apériteux ont déserté les comptoirs, les vieux les coins d'ombre, les enfants les bas des cités ; même la prière n'oblige pas ce temps-là.
Les geôles, l'endroit le plus frais des commissariats, avachissent leurs désoeuvrés, rebelles fous ou avinés.
C'est l'heure où les yeux perdent la vie dans un sommeil abruti. Il est Juillet trois heures.
Pile poil le moment où un camion poubelle réveille ma sieste lourde.
Et la miction irrégulière et infinie de la petite fontaine sirote l'air blanc de soleil.
Ut le 08/07/2012