16 mai 2009
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Légèrement sa langue fraîche réveille la peau, lisse les recroquevillements ridés d'obscur.
Elle a encore envie de dormir, mais les doigts impatients pianotent l'aube offerte.
Elle ne peut y tenir: il faut qu'elle aille dire bonjour au retour du jour.
Lumières douceurs; Ors et cuivres balbutiants, fragiles encore, découpent des griffures aux ténèbres agonisants.
Soleils en clairières qui débordent les effrois brûlants des épines de la nuit, des douleurs, des pleurs, des solitudes errantes.
Le matin éclabousse la renaissance des âmes, déplace les odeurs, harmonise les couleurs, entr'ouvre les espoirs des sens brisés par le noir.
Les terreurs s'étirent jusqu'à s'évanouir sous la claque de lumière.
Les yeux respirent; l'haleine boit à la source de vie; la peau frissonne, mousse de parfums clairs les indécences nauséabondes des mauvais rêves.
Les angoisses ne se rassembleront qu'à l'aube de la prochaine nuit.
Et les mots enrobés et gloutons dégringolent sur ta vie.
Ut le 01/07/2008