3 août 2008
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A la bordure de la naissance et de l'expiration de l'eau indéfiniement renouvelée, je rêve le monde en gouttelettes.
Ces minuscules gouttes qui s'unissent pour créer l'eau ressemblent à l'être unique qui a, relié à l'innombrable des autres, créé le monde, l'humanité dans son essence.
Dieu n'est pour rien dans tout ça; l'atome en est l'opérateur roi.
Il y a trop de choses, beaucoup top de choses à écrire. Le monde peut bien écrire tant et plus, penser et réfléchir, et mettre tout ça en mots, jamais un être ne pourra raconter toutes ces vies qui l'ont fait, lui, unique et pourtant d'univers; participant de lui et acteur des vies autour; né et mort d'elles.
L'écriture réunit mais sépare: elle met une vitre entre les autres et soi; la vitre qui est le regard, et la traduction de ce regard.
Ecrire devient solitude, pour écouter cette distance et la traduire en mots.
Ecrire est un peu de voyeurisme, sur soi et sur les autres.
On n'invente rien: on traduit ce que la vitre nous reflète, intimement, soi et son envers, comme au ressac translucide de la vague.
La vague se décline sur la transparence au sable ou à la roche, ou aux cailloux; elle lisse ce sol comme le regard, la pensée lissent toutes nos vies, à l'écriture.
Je voudrais écrire toutes mes vies; vous raconter l'âme de mon être; mon unité, l'intrinsèque de nous tous.
Las! Il ne nous reste plus qu'à rire ensemble, comme le grand éclat transporté de la mer, sans ni naissance ni mort, la source n'étant jamais tarie et éternellement renouvelée.
Sourire de la mort, car elle n'existe pas; et pourtant en parler et tenter d'en détourner notre peur, parce qu'individuellement elle nous appartient: elle décroche nos corps à la naissance d'autres, les mêmes, nous.
Comme je voudrais participer à ma mort enroulée dans l'humanité vivante et tonitruante; céleste; atome d'univers.
Ut le 03/08/2008
Ces minuscules gouttes qui s'unissent pour créer l'eau ressemblent à l'être unique qui a, relié à l'innombrable des autres, créé le monde, l'humanité dans son essence.
Dieu n'est pour rien dans tout ça; l'atome en est l'opérateur roi.
Il y a trop de choses, beaucoup top de choses à écrire. Le monde peut bien écrire tant et plus, penser et réfléchir, et mettre tout ça en mots, jamais un être ne pourra raconter toutes ces vies qui l'ont fait, lui, unique et pourtant d'univers; participant de lui et acteur des vies autour; né et mort d'elles.
L'écriture réunit mais sépare: elle met une vitre entre les autres et soi; la vitre qui est le regard, et la traduction de ce regard.
Ecrire devient solitude, pour écouter cette distance et la traduire en mots.
Ecrire est un peu de voyeurisme, sur soi et sur les autres.
On n'invente rien: on traduit ce que la vitre nous reflète, intimement, soi et son envers, comme au ressac translucide de la vague.
La vague se décline sur la transparence au sable ou à la roche, ou aux cailloux; elle lisse ce sol comme le regard, la pensée lissent toutes nos vies, à l'écriture.
Je voudrais écrire toutes mes vies; vous raconter l'âme de mon être; mon unité, l'intrinsèque de nous tous.
Las! Il ne nous reste plus qu'à rire ensemble, comme le grand éclat transporté de la mer, sans ni naissance ni mort, la source n'étant jamais tarie et éternellement renouvelée.
Sourire de la mort, car elle n'existe pas; et pourtant en parler et tenter d'en détourner notre peur, parce qu'individuellement elle nous appartient: elle décroche nos corps à la naissance d'autres, les mêmes, nous.
Comme je voudrais participer à ma mort enroulée dans l'humanité vivante et tonitruante; céleste; atome d'univers.
Ut le 03/08/2008