Cali a mit son nez dans ma main.
Elle a poussé fort dans ma paume un peu moite, et le ronron a chanté depuis le fond de son ventre.
C'est comme ça que Cali me dit bonsoir : elle m'attend assise au milieu de l'escalier de bois qui mène à la mezzanine tout en haut de l'immeuble N°3.
La porte de l'appartement encore ouverte, il me suffit de tendre une main pour recevoir son nez et toute cette fourrure. Cette balle de fourrure blanche et beige et grise que je ramasse partout en ce moment par petits paquets duveuteux et légers.
Légers contre la chaleur qui monte.
Légers contre la fatigue en noir et blanc des soirs d'après trop de travail ou trop de transports bondés ou trop de misères à écrire dans les procès verbaux... c'est selon.
Cali frotte son nez.
Je frotte ma peau usée contre son soyeux.
On se dit comme ça qu'on s'aime, et puis c'est tout.
Ut le 30/05/2012