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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 09:33

 

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Six heures matin quotidien.

 

Un long tunnel carrelé blanc.

Un escalier de fer qui grinçouillle à gauche.

La femme qui hue-dia une énorme valise dans l'escalier de pierre à droite.

En haut sous la tôle métallique, la fumée de cigarettes.

Un mec qui gratte son nez.

Des tas de gens qui fouillent des téléphones portables.

Des voix basses de couples de collègues.

Des paupières en colère.

L'encore glauque de la nuit qui meurt.

Des sièges de bois bordés de vieilles flaque d'urine par terre.

Le silence infini parallèle, vide, des rails de chaque côté du regard.

Un sommeil qui n'en finit pas de se réveiller.

Lui aussi qui attend le train : mec en gris, casquette et sifflet, qui ne partira pas avec nous.

Le type qui s'assied toujours derrière moi a déjà des écouteurs sur ses oreilles.

 

L'attente.

 

Le courant d'air pressé du train qui arrive trop vite, couine ses freins, s'immobilise.

Grappes de gens devant les portes.

Les marches trop hautes.

Le wagon qui sent le vieux.

L'annonce des gares prochaines hurlée dans le micro au-dessus des sièges suintants de miettes, de taches.

Un 20 minutes d'anciennes nouvelles qui tombe (nt?) quand j'ouvre la tablette devant moi.

 

Ne pas respirer.

Fermer les yeux le temps de sortir un livre de mon sac à dos. Les rouvrir sur les mots enfin, les mots à rêver ailleurs et si loin.

Pour ne pas mourir.

 

Ut le 01/06/2012

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commentaires

J
<br /> Si bien dit le quoticien triste de ceux qui travaillent<br /> <br /> <br /> Il me faut y penser avant de m'attrister sur moi-même<br /> <br /> <br /> Bises tendres<br /> <br /> <br /> Juliette<br />
U
<br /> <br /> Oui, mais faut pas exagéreer : j'ai la chance d'avoir du boulot ! <br /> <br /> <br /> Je t'embrasse tendrement.<br /> <br /> <br /> <br />
I
<br /> Je te suis toujours, de loin en loin mais ce n'est pas important. Tes mots toujours simples mais profonds, tes odeurs, tes visions me plongent dans un monde inconnu parce que c'est le tien mais<br /> pourtant familier, parce que je m'y reconnais.<br /> <br /> <br /> Je t'embrasse chère Ut.<br />
U
<br /> <br /> J'espère juste que tu vas bien belle Indya.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> le train, la promiscuité, j'aime car elle ne m'est pas coutumière, mais dans ces lieux j'aime observer la différence des gens, mon regard s'aiguise et le temps me parait court d'une station à<br /> l'autre, mais je me sens vivre car la vie est là. Ce que l'on n aime pas c'est la répétitivité, alors voilà je me régale de cette foule inconnue, il y a tant de choses à y voir.<br />
U
<br /> <br /> Parce qu'elle ne t'es pas coutumière... Il y a 5 ans j'écrivais beaucoup ces gens ; j'avais même l'impression de les violer sans qu'ils le sachent... Oui, la répétitivité détruit salement.<br /> <br /> <br /> <br />
V
<br /> Oui, c'est mon gros défaut, je m'enferre..."La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules" de Philippe Delerm est un livre qui parle des petits bonheurs de la vie, c'est un recueil de<br /> nouvelles qui ta plaira j'en suis sûre.<br />
U
<br /> <br /> Hummmmmm... c'est noté dans mon petit carnet à bonheurs futurs.<br /> <br /> <br /> Je finis à l'instant un livre magnifique : "Les déferlantes" de Claudie GALLAY... Comment peut-on oser même penser qu'on sait écrire quand on la lit ? (je parle pour moi,  hein Callivero)<br /> Rire !!!<br /> <br /> <br /> Je t'embrasse.<br /> <br /> <br /> <br />
V
<br /> Et bien, tu vois, peut-être devrais-tu t'atteler à ta propre "tapisserie de Bayeux"en mots et en imag...inant une longue histoire :) Ou bien des nouvelles pour commencer, comme cette "première<br /> gorgée de bière", livre que sans doute tu connais ?<br />
U
<br /> <br /> Tu ne lâches jamais, hein ?<br /> <br /> <br /> Je ne connais pas la "Première gorgée de bière".... mais j'ai envie !<br /> <br /> <br /> <br />

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donner l'encre ou les couleurs de sa symphonie à une note.
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